Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lire ecrire et en parler - Page 2

  • Lectures du soir et du matin.

    « Si je ne peux m’éloigner du monde ni à pied, ni en escaladant, ni à la voile, j’ai appris à m’en abstraire. Il m’a fallu du temps pour l’apprendre. Quand j’ai compris que j’avais un profond besoin de silence, j’ai pu enfin me mettre à sa recherche ». Incipit de Quelques grammes de silence, de Erling Kagge. C’est le livre du soir pour quelques soirs.

    « Chère Amie, Lorsque j’ai reçu votre première lettre, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m’a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu’un cri instantané ». Incipit de De l’âme, de François Cheng. C’est le livre du matin pour plusieurs matins.

  • Un été avec Virginia Woolf : La promenade au phare. 3/3.


    De quoi doit-on parler quand on parle d'un livre pour en parler vraiment ?


    De quoi doit-on parler quand on parle d’un livre pour en parler vraiment ? Doit-on résumer convenablement l’histoire en mettant l’accent sur les principales lignes de force ? Doit-on présenter les personnages en les scindant scrupuleusement en groupes précis : les principaux, les secondaires, les annexes ? Doit-on bien expliquer à quoi servent chacune de ces figures parfois décrites avec une précision photographique ? Doit-on dire qui ils sont, ces personnages, car forcément inspirés par un modèle ? Doit-on analyser le texte et parler du style de l’auteur, et le classer par genre ? Doit-on faire le lien entre l’auteur et l’histoire qu’il raconte, soit en signalant ce qui relève de la biographie sans en être, qui s’approcherait de l’autofiction, entre l’auteur et sa vision du monde qu’il présenterait dans cette histoire, ou encore présenter clairement sa prise de position sur un thème particulier ? Doit-on dire que ce roman est intéressant ou pas, trop long, trop court, bien écrit, mal écrit, qu’il est un chef d’œuvre ou pas, qu’il faut le lire ou pas ?
    Et bien ici, on pense que parler d’un livre qu’on a lu, c’est parler de soi-même. Le risque de se mettre à nu étant trop important, on s’arrêtera là de parler de La promenade au phare, roman de Virginia Woolf, publié en 1927.